Pour ce deuxième tour de la Coupe de France Crédit Agricole, l’AS Marly-Gomont du coach Mickaël Lefebvre recevait l’ICS Créçois, pensionnaire de première division. Sur le papier, l’affiche semblait déséquilibrée, mais sur le terrain, les Marlysiens ont longtemps tenu tête à des visiteurs dominateurs, avant de céder en fin de rencontre (0-2).
Une première période héroïque
Dès les premières minutes, les joueurs de Ludovic Ruffiot affichaient leurs ambitions. Maîtres du ballon, les Créçois installaient le jeu dans le camp adverse, multipliant les offensives. Mais ils se heurtaient à une défense locale concentrée et surtout à un Romain Camus impérial dans ses cages.
Le portier marlysien, véritable dernier rempart, sortait un récital d’arrêts spectaculaires : un tir repoussé du pied au ras du poteau droit (14e), une parade réflexe au pied sur une frappe cadrée (18e), un duel gagné face à un attaquant lancé plein axe (28e), une main ferme pour écarter un ballon vicieux (32e), puis une claquette salvatrice au-dessus de sa barre transversale après un ballon dévié par un coéquipier (42e).
Portée par son gardien et par l’abnégation de ses défenseurs, l’AS Marly-Gomont atteignait la pause sur un score nul et vierge (0-0), sous les applaudissements d’un public conquis par la combativité de ses protégés.
Le tournant : la blessure de Romain Camus
En seconde période, l’ICS Créçois repartait avec la même intensité. Pour tenter de forcer le verrou, Ludovic Ruffiot procédait à trois changements simultanés dès la 50e minute, réorganisant son équipe ligne par ligne. Le match basculait toutefois à la 71e minute, sur un coup du sort : Romain Camus, jusque-là impeccable, se blessait en dégageant un six mètres.
Diminé, incapable de plonger correctement, il s’inclinait six minutes plus tard (77e) sur une action limpide des visiteurs : un centre en retrait repris victorieusement par Celestino Manuel Eduardo, tout juste entré en jeu. Cruel pour le gardien, héroïque jusque-là, et pour tout le camp marlysien (0-1).
Un final cruel
Contraints de réorganiser leur équipe, les locaux plaçaient Ludovic Lamendin dans les buts. Malgré son courage, le capitaine devait faire face à de nombreuses situations chaudes en fin de match. Sauvé une première fois par son défenseur Guillaume Roussel, qui repoussait un ballon sur la ligne (91e), il ne pouvait rien sur le penalty transformé par Luca Bouché au bout du temps additionnel (94e).
Le score final (0-2) permettait aux Créçois de valider leur billet pour le 3e tour de la Coupe de France, au terme d’un match plus accroché que prévu.
Un match de Coupe dans l’esprit
Si l’ICS Créçois a logiquement imposé sa supériorité technique et physique, l’AS Marly-Gomont n’a pas à rougir de sa prestation. Les hommes du président Alain Braghiéri ont livré une partie généreuse, se battant sur chaque ballon et résistant plus d’une heure face à un adversaire hiérarchiquement supérieur. L’état d’esprit collectif et la discipline défensive ont marqué les esprits, rappelant que la magie de la Coupe réside aussi dans ce type de rencontres.
La suite des parcours
Pour les Créçois de Ludovic Ruffiot, l’aventure continue. Ils retrouveront le championnat de D1 dès la semaine prochaine, avec un choc attendu face à Courmelles, à domicile. De quoi surfer sur la dynamique positive de cette qualification.
Côté marlysien, l’élimination est certes une déception, mais le groupe peut sortir grandi de cette rencontre. Le capitaine Ludovic Lamendin et ses partenaires se tourneront désormais vers la Coupe de l’Aisne, compétition dans laquelle ils sont reversés. Avant cela, ils entameront leur championnat de 5e division dimanche prochain, avec un déplacement sur le terrain de Buironfosse/La Capelle 3.
Une mention spéciale
Il faut enfin saluer l’investissement de tout le groupe marlysien, composé de Romain Camus, Guillaume Roussel, Yann Fontaine, Victor Ramolu, Julien Dupont, Jean Feuerbach, Benoît Harboux, Lucas Clin, Dimitri Bourdaud’hui, Hubert Richmond, Ludovic Lamendin (capitaine), ainsi que des remplaçants Sylvain Woimant, Aurélien Charpentier et Ludovic Jocaille.
Tous ont contribué à faire vibrer le public local dans ce match de Coupe de France, qui restera comme un bel après-midi de football populaire, malgré l’issue défavorable.
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