Il y a des soirs où la Coupe de France rappelle à quel point elle peut être impitoyable. Ce samedi 11 octobre, sur la pelouse du complexe du Maubon, l’Olympique Saint-Quentinois (N3) a vu son parcours s’arrêter au 5e tour face à une valeureuse équipe de Choisy-au-Bac (R2). Après un score nul et vierge (0-0), les hommes de Jérôme Foulon se sont inclinés à l’issue d’une séance de tirs au but cruelle (5-4).
Un scénario amer pour les Saint-Quentinois, venus dans l’Oise avec l’ambition légitime de poursuivre leur route, mais qui ont buté sur une formation cosacienne courageuse, bien organisée et portée par un public en fusion.
Une domination stérile mais réelle des Olympiens
Dès les premières minutes, les Olympiens ont pris le contrôle du ballon. Face à un bloc bas, compact et discipliné, ils ont cherché à trouver des espaces, alternant jeu court et tentatives de projection rapide. Le capitaine Anthony Boucher a tenté de dicter le tempo, Khalid Oulaaouane d’apporter de la verticalité, tandis que Samba Tamboura et Plamedi De Sousa multipliaient les appels dans le dos de la défense.
Mais malgré une possession majoritairement saint-quentinoise, les occasions franches se sont fait attendre. À plusieurs reprises, les centres d’Houenou ou de Lemaire ont survolé la surface sans trouver preneur. Choisy, de son côté, s’est appliqué à fermer tous les espaces, ne concédant que très peu de situations dangereuses.
La première période s’est conclue sur un 0-0 frustrant, reflet d’un duel tactique où la patience semblait être le maître mot.
Un second acte plus ouvert, sans réussite
Au retour des vestiaires, les hommes de Jérôme Foulon ont intensifié leurs efforts. Les entrées d’Evan Garot puis de Faïssal Kehli ont apporté du dynamisme offensif, et les Saint-Quentinois ont tenté d’accélérer le jeu dans les couloirs.
Les corners se sont enchaînés, les situations chaudes aussi, mais rien n’a voulu sourire aux visiteurs. les Olympiens ont cruellement manqué de justesse dans le dernier geste.
Pendant ce temps, Choisy-au-Bac, porté par un Nicolas Bernis remuant en attaque, restait menaçant en contre. Mais Hucliez et sa défense ont répondu présents à chaque tentative adverse, gardant les leurs dans la course jusqu’à la séance de tirs au but.
Une séance fatale malgré un vrai esprit d’équipe
Les tirs au but ont alors départagé les deux équipes. Chacun des trois premiers tireurs a fait mouche. Mais sur la fin, le sort s’est montré impitoyable.
Le gardien cosacien De Horta Pereira, jusque-là irréprochable, s’est transformé en héros en stoppant la dernière tentative olympienne. Le tir d’Anthony Boucher, pourtant sûr de lui, a trouvé les gants du portier. Un dernier arrêt qui a libéré Choisy-au-Bac et laissé les Saint-Quentinois abattus, conscients d’être passés tout près de la qualification.
« C’est cruel pour les garçons, confiait Jérôme Foulon après la rencontre. On a eu la maîtrise, on n’a quasiment rien concédé, mais il nous a manqué cette étincelle dans les trente derniers mètres. Ce genre de match, quand on ne le tue pas, il devient piégeux, surtout en Coupe. »
Un revers à digérer, mais des enseignements à retenir
L’élimination est forcément une déception pour un club habitué à briller dans la compétition. Pourtant, tout n’est pas à jeter. Dans l’état d’esprit, dans la rigueur collective et la gestion du match, les Olympiens ont répondu présents. Seule l’efficacité a manqué pour concrétiser cette domination.
Les regards se tournent désormais vers le championnat de National 3, priorité absolue pour le club.
Choisy félicité, l’OSQ reste debout
Il faut aussi saluer la performance de Rodolphe Jégouzo et de ses joueurs, auteurs d’un match plein d’abnégation et de solidarité. Les Cosaciens ont su faire honneur à leurs couleurs, prouvant une fois encore que la magie de la Coupe de France repose sur ces soirées où le cœur et la foi peuvent renverser la hiérarchie.
Mais du côté de Saint-Quentin, la saison est encore longue. Malgré la frustration, le groupe saint-quentinois peut s’appuyer sur ce match pour renforcer sa cohésion et retrouver rapidement le goût de la victoire.
Un goût amer, mais la tête haute
Les Olympiens quittent la Coupe la tête haute, après avoir tout donné dans un match piégé où le football n’a pas toujours récompensé la meilleure équipe dans le jeu. Si la soirée de Choisy restera historique pour les locaux, elle servira surtout de leçon d’humilité et de relance pour les Saint-Quentinois, qui auront à cœur de prouver leur vrai visage dans les semaines à venir.
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