Il y a des matchs qui marquent durablement, d’autres qui laissent un goût d’inachevé. Pour Teddy Averlant, cette entrée dans la Coupe d’Afrique des nations restera comme une soirée frustrante, à l’image d’un match gabonais rapidement contrarié par les événements.
Titularisé sur le côté gauche de l’attaque des Panthères pour affronter le Cameroun, l’attaquant de l’Amiens SC vivait pourtant un moment fort de sa jeune carrière. À seulement quelques minutes du coup d’envoi, le département de l’Aisne pouvait se targuer d’être représenté sur la plus grande scène du football africain. Une fierté, mais aussi une lourde responsabilité face aux Lions Indomptables.
Malheureusement pour lui, le scénario du match a très vite bouleversé les plans initiaux du sélectionneur gabonais. Dès la 6e minute, l’ouverture du score camerounaise signée Etta Eyong a obligé le Gabon à revoir son organisation. En difficulté collectivement et incapable de mettre le pied sur le ballon, les Panthères ont rapidement perdu le fil.
Dans ce contexte, Teddy Averlant n’a pas eu le temps d’entrer pleinement dans sa rencontre. Peu sollicité, rarement servi dans de bonnes conditions, il a surtout dû multiplier les efforts défensifs face à la domination camerounaise. À la 33e minute, son sélectionneur opte pour un choix fort : lancer prématurément Pierre-Emerick Aubameyang, pourtant annoncé incertain, et sacrifier Averlant.
Une sortie précoce, presque brutale, qui ne reflète en rien le potentiel de l’ancien attaquant de l’Olympique Saint-Quentin. Plus qu’une contre-performance individuelle, cette première apparaît surtout comme la victime collatérale d’un plan de jeu rapidement mis à mal. Difficile, en une trentaine de minutes et sans ballons exploitables, de peser sur un tel match.
Forcément déçu, Teddy Averlant pourra toutefois retenir l’essentiel : il a goûté à la CAN, affronté l’une des grandes nations du continent et engrangé une expérience précieuse. Le Gabon, battu 1-0 mais encore en course dans ce groupe relevé, aura l’occasion de se relancer dès le 28 décembre face au Mozambique (13h30). Peut-être aussi l’opportunité, pour le joueur formé dans l’Aisne, de montrer un visage plus conforme à ses qualités.
Car si cette première fut frustrante, elle n’en reste pas moins le début d’une histoire que Teddy Averlant espère forcément plus longue sous le maillot gabonais.

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