L’US Laon peut souffler. Sur la pelouse grasse du stade Marcel-Léviendrey, les Lannois ont décroché une victoire importante dans la bataille pour le maintien, en s’imposant 3-1 face à une équipe d’Arras longtemps menaçante mais sanctionnée par son manque de réalisme. Un match aux multiples rebondissements, où les hommes de Julie Décaudain et Romain Knockaert auront montré une force collective rarement aperçue depuis le début de saison.
Un départ contrarié, puis une réaction immédiate
L’entame de rencontre semblait pourtant prendre une tournure cruelle pour les Laonnois. Sur un ballon anodin excentré côté gauche, Morvan surprenait Thiry d’une frappe lobée à la 19e minute. Une réalisation qui aurait pu plonger les locaux dans le doute, tant ils avaient souffert ces dernières semaines d’un manque de réussite persistant.
Mais cette fois, la réaction fut instantanée. À peine trois minutes plus tard, sur une action parfaitement construite, Cottet s’arrachait côté gauche avant de centrer en retrait pour Rouard. L’attaquant, seul au point de penalty, ajustait calmement le portier adverse pour remettre les siens dans le sens de la marche. Un geste simple, précis, symbole d’un collectif décidé à ne rien lâcher.
Rouard, la frappe qui change tout
Laon prenait définitivement l’ascendant à la 33e minute grâce à un nouveau coup de génie de Rouard. Excentré sur la gauche, à la limite de la surface, il s'offrait un coup franc à ras de terre qui filait au fond, après un rebond mal maîtrisé par la défense arrageoise. En onze minutes, l’attaquant laonnois avait renversé le match et donné à son équipe la confiance qui lui manquait tant durant ce début de championnat.
Cette avance récompensait l’investissement collectif d’un groupe mobilisé, notamment grâce à l’apport de plusieurs joueurs ayant évolué avec la réserve ces dernières semaines. Une fraîcheur bienvenue qui a densifié l’entrejeu et stabilisé le bloc défensif.
Une seconde période sous tension
La seconde période fut davantage marquée par l’engagement et la gestion des émotions que par de grandes envolées offensives. Bousculée, l’équipe laonnoise devait encaisser la montée en puissance d’Arras, qui multipliait les tentatives sans parvenir à faire vaciller Thiry.
Le portier laonnois, fautif sur l’ouverture du score, s’est illustré à plusieurs reprises, réalisant des arrêts décisifs pour préserver l’avantage. Et lorsque les visiteurs semblaient en mesure de revenir à hauteur, comme sur plusieurs situations malicieusement négociées dans la surface, il tenait bon, rassurant son équipe et éteignant les espoirs adverses.
Viot scelle un succès mérité
À force de résister, Laon finit par se donner de l’air. À la 72e minute, Robert envoyait Viot en profondeur. L’attaquant, déterminé, gagnait son duel physique face à Pasguay l'ancien olympien, contournait le gardien et terminait d’un sang-froid remarquable pour inscrire le but du 3-1. Un geste libérateur, qui mettait fin à un suspense pesant et offrait aux supporters laonnois un final plus serein.
La fin de match, plus hachée, voyait les deux équipes récolter plusieurs avertissements, signe de la tension accumulée dans un match où l’enjeu comptait autant que le score.
Un match référence pour la suite du championnat
Avec ce deuxième succès de la saison, l’US Laon se donne un peu d’air au classement et, surtout, se forge une certitude : lorsque l’investissement collectif est total, cette équipe peut rivaliser avec n’importe quel adversaire du championnat.
La qualité de jeu vue par séquences, l’abnégation défensive, l’impact des remplaçants et la capacité à renverser une situation mal engagée sont autant de signaux encourageants. Cette victoire ne règle pas tout, mais elle lance peut-être une dynamique que le groupe cherchait depuis plusieurs semaines.
Le prochain rendez-vous contre Longueau à l'extérieur dira si ce match peut servir de point d’appui pour remonter durablement au classement. En attendant, les supporters peuvent savourer : leur équipe a livré une prestation solide, enthousiasmante et pleine de caractère. Une victoire de cœur, de courage et de solidarité.

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