Dès l'entame, malgré l'ambiance bouillante et les tribunes bien garnies du stade de Dieppe (plus de 1000 spectateurs), l'OSQ a montré de l'audace. Sans complexe, les hommes de Guillaume Richard ont mis de l'intensité dans chaque duel, fermant les espaces et profitant de la moindre opportunité pour se projeter vers l’avant. Une abnégation récompensée dès la 32e minute : sur une attaque rapide, Ely Julien, d'une frappe précise, ouvrait la marque et glaçait les supporteurs locaux. L'OSQ rentrait aux vestiaires en tête, un premier exploit en soi contre l'ogre dieppois.
Mais le plus impressionnant allait venir après la pause. Portés par cet avantage et toujours aussi disciplinés, les Saint-Quentinois réalisaient un début de seconde période parfait. À la 49e minute, Nabil Amrane doublait la mise d'une frappe lourde et précise, avant que Gamaël Dorvil, d'une superbe tête décroisée sur coup franc, ne porte l'estocade à la 52e minute. 3-0 pour l'OSQ en l'espace de quelques minutes : la stupeur était totale dans les rangs dieppois, et le rêve devenait réalité pour l'OSQ.
Mais face à une équipe de la trempe de Dieppe, il ne faut jamais relâcher la pression. Fidèles à leur rang de leader, les Normands sonnaient la révolte. Salim Diaby ramenait d'abord l'espoir sur un corner bien négocié (65e), avant que Florent Vasseur ne réduise encore l'écart à la 71e sur un service de Borja. Petit à petit, la dynamique s’inversait, l'OSQ reculait, fatigué par ses efforts héroïques, tandis que Dieppe jetait toutes ses forces dans la bataille.
Malgré plusieurs alertes, l’OSQ résistait, courageusement, jusqu'à la 89e minute. Valentin Carpentier, fraichement entré en jeu, parvenait à égaliser à l’issue d’un mouvement bien construit. 3-3, le rêve d’un exploit historique s'envolait dans la brume de Dieppe. Poussés par leurs supporters, les locaux auraient même pu l’emporter dans le temps additionnel, mais la défense picarde, héroïque, tenait bon.
Au coup de sifflet final, les visages étaient partagés entre frustration et fierté. Oui, l’OSQ a laissé filer une avance de trois buts. Oui, il y a de quoi avoir quelques regrets. Mais comment en vouloir à une équipe qui, contre tous les pronostics, est allée chercher un point chez un leader invaincu à domicile et sûr de son accession ?
Sous la houlette de Guillaume Richard, l'OSQ montre depuis plusieurs semaines une force de caractère admirable. Cette performance, aussi cruelle soit-elle dans son dénouement, témoigne de la qualité et de la combativité d'un groupe qui refuse de sombrer. À deux journées de la fin, rien n’est joué. Le maintien est encore entre les mains des Saint-Quentinois.
À condition de capitaliser sur cet exploit frustrant mais porteur d’espoir.
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