Après plusieurs semaines compliquées en championnat, l’Union Athlétique de Fère-en-Tardenois a retrouvé le sourire ce lundi 21 avril, en signant une victoire pleine de caractère face à une redoutable équipe d’Itancourt Neuville 3. Au terme d’un match cadenassé et indécis, les hommes de Yassine Houd ont fait preuve de sang-froid et de solidarité pour s’imposer aux tirs au but (4-), décrochant ainsi leur billet pour les quarts de finale du Challenge Marcel Violette.
Une dynamique renversée dans un contexte festif
La journée avait pourtant commencé sous un ciel nuageux pour les Férois, qui traînaient derrière eux une série noire de défaites en championnat. Face à un adversaire classé dans le top 3 de sa poule de D3, et donc donné favori sur le papier, l’UAF savait que la tâche serait rude. Mais dans l’enceinte du Stade Maurice Lecocq, c’est une véritable ambiance de fête qui régnait. En marge du match, le club avait organisé une chasse aux œufs pour les jeunes, avec une entrée en pelouse symbolique : chaque joueur, qu’il soit férois ou itancourtois, faisait son apparition main dans la main avec un petit licencié du club local. Une image forte, synonyme de transmission, de valeurs et d’unité.
Une rencontre fermée, mais dominée par les Férois
Sur le terrain, les deux formations ont livré une bataille tactique. Très vite, l’intensité est montée, notamment au milieu de terrain, où chaque ballon était disputé avec une détermination rare. Si Itancourt s’est procuré une occasion nette en début de match – une frappe repoussée par Julien Soyer, suivie d’un ballon sur la barre –, ce sont bien les Férois qui ont imprimé leur tempo.
Redha Berkani, Fodié Soukouman et Jocelyn Labejof ont multiplié les accélérations et les appels dans la profondeur, mettant la défense adverse sur le reculoir. Malgré plusieurs situations chaudes, notamment des face-à-face bien gérés par le portier itancourtois, l’ouverture du score s’est fait attendre.
Le coach local, Yassine Houd, pouvait néanmoins se satisfaire de la solidité défensive de son bloc. Derrière, Vincent Drouillet et Abdelillah Attouche ont formé une charnière infranchissable, bien épaulée par les latéraux Loïc Schott et Anouar Belkacem. Au fil des minutes, l’UAF a pris l’ascendant, sans toutefois parvenir à trouver la faille.
La loterie des tirs au but, un gardien en état de grâce
Au coup de sifflet final, le score était toujours nul et vierge (0-0), forçant les deux équipes à en découdre lors de l’épreuve fatidique des tirs au but. Un exercice qui allait tourner à l’avantage des Férois, en grande partie grâce à leur gardien, Julien Soyer, auteur d’une performance héroïque.
Dès la première tentative itancourtoise, Soyer repoussait le ballon et lançait les siens sur de bons rails. Alors que les tireurs de Fère faisaient preuve d’une grande maîtrise (Redha Berkani, Mamadou Barri, Fodié Soukouman et Jocelyn Labejof ont tous transformé leur tir), le portier local s’offrait un deuxième arrêt décisif, plongeant une nouvelle fois du bon côté. Avec un score final de 4-2 dans cette séance, l’UAF pouvait exulter.
Un succès porteur d’espoirs
Cette victoire a une saveur toute particulière pour les Férois. Après une série de revers douloureux en championnat, où l’espoir d’une montée s’est peu à peu envolé, le Challenge Marcel Violette représente aujourd’hui un véritable objectif. « L’idée est maintenant de se maintenir en championnat et de tout donner pour aller chercher ce trophée », confie un dirigeant du club. Avec seulement trois rencontres à jouer – quart, demi et finale –, l’épopée coupe devient une ambition réaliste et galvanisante.
Le groupe, au complet ce lundi avec 14 joueurs convoqués, a su répondre présent dans un match où chaque détail comptait. Mention spéciale à la gestion tactique de Yassine Houd, qui a su maintenir l’équilibre de son équipe tout en intégrant ses remplaçants au bon moment.
Une qualification qui fait du bien
En éliminant une formation d’Itancourt bien classée et structurée, les Férois ont prouvé qu’ils avaient les moyens de rivaliser avec les meilleurs. Et surtout, ils ont démontré que dans le football amateur, au-delà du classement, ce sont parfois la volonté, l’unité et la passion du maillot qui font la différence.
En ce lundi de printemps, le Stade Maurice Lecocq a vibré. Entre la chasse aux œufs des plus jeunes, l’engagement des séniors, les arrêts décisifs d’un gardien en feu, et la communion finale avec le public, Fère-en-Tardenois a vécu une belle page de son histoire. Une page qui, à n’en pas douter, pourrait bien annoncer un nouveau chapitre, tout aussi glorieux.
Cap sur les quarts de finale !
Un gros merci à Julien pour l'aide apportée !!!!!
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