Dans une ambiance brûlante au stade Debrésie, l’Olympique de Saint-Quentin s’est imposé 3-1 face à Charleville-Mézières, un concurrent direct pour le maintien. Un succès aussi précieux que nécessaire, à 1 journée de la fin du championnat. Portés par un trio offensif inspiré et une solidarité retrouvée, les hommes de Guillaume Richard ont tenu leur rang dans ce véritable match couperet.
Il fallait une réaction. Elle est venue, au bon moment, dans le bon contexte, avec l’intensité et l’abnégation que réclame une mission survie. Ce samedi, l’OSQ disputait sa première « finale » dans la course au maintien en National 3, et elle a été remportée avec panache. Face à Charleville-Mézières, les Saint-Quentinois n’avaient d’autre choix que de l’emporter pour continuer à croire à leur maintien sans dépendre uniquement des autres résultats. Et ils ont su répondre présent.
Un début de match engagé, un premier but libérateur
Sous un soleil presque estival, les deux équipes entraient sur la pelouse de Debrésie avec une pression immense sur les épaules. Charleville, sans complexe, se montrait d’entrée agressif et venait provoquer la défense saint quentinoise. Il fallait une parade décisive de Hucliez dès la 13e minute pour empêcher Evora d’ouvrir la marque. Un avertissement sans frais qui allait vite réveiller les Olympiens.
Deux minutes plus tard, dans une action éclair, Julien déborde sur le couloir gauche et adresse un centre chirurgical au second poteau. Nabil Amrane, parfaitement placé, claque une tête imparable (15e) pour ouvrir le score et faire exulter Debrésie. L’OSQ tenait enfin un avantage si souvent laissé filer ces dernières semaines.
Charleville recolle, l’OSQ ne panique pas
Mais cette avance ne tenait pas longtemps. Sur une main de Amrane dans la surface, l’arbitre n’hésitait pas à désigner le point de penalty. Alexandre Harvey ne tremblait pas et remettait les compteurs à zéro à la 35e minute. Ce but venait récompenser un temps fort des Ardennais, qui profitaient alors de quelques largesses dans l’entrejeu saint-quentinois.
À la pause, tout restait à faire, malgré une mi-temps globalement équilibrée. Les nouvelles venues des autres terrains (Vimy mené par Sannois, Valenciennes accroché par Drancy) laissaient entrevoir une opportunité inespérée de maintien direct. Encore fallait-il aller chercher la victoire.
Un éclair de Dorvil et le coup de grâce signé Latte
Au retour des vestiaires, les joueurs de Guillaume Richard montraient un visage conquérant. Dès la 47e minute, Gamaël Dorvil, en forme olympique, réalisait un geste technique d’école : ouverture du pied gauche dans le petit filet opposé. Un bijou pour redonner l’avantage à Saint-Quentin.
La suite ? Une gestion solide, avec un Hucliez impérial dans ses cages et une défense plus vigilante. Les minutes s’égrenaient avec une tension palpable dans les tribunes. Dorvil manquait de tuer le match en oubliant Julien seul face au but à l’heure de jeu. Puis ce fut au tour de Florian Latte, entré en jeu, de se muer en sauveur. À la 87e minute, le numéro 4 surgissait pour inscrire le but du break et mettre fin au suspense.
Ce soir, l’essentiel est là : une victoire précieuse, une prestation aboutie, et surtout, un message fort envoyé aux concurrents. L’OSQ n’est pas mort. L’OSQ est toujours debout. Bravo aux hommes de Guillaume Richard !!!
Prochaine étape : Lens (B), déjà condamné à la descente en R1
La suite s’annonce décisive : les Olympiens se rendront à la Gaillette pour affronter la réserve du RC Lens, déjà reléguée en Régional 1. Si les Sang et Or n’ont plus rien à jouer, la prudence reste de mise pour l’OSQ. Les réserves professionnelles, même condamnées, disposent souvent de jeunes talents capables de faire la différence. Mais avec cette dynamique retrouvée, Saint-Quentin a les armes pour aller chercher un nouveau succès et se rapprocher un peu plus d’un maintien tant espéré.
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